La fissure dans le mur : Ce que les Canadiens disent sur les réseaux sociaux à propos de la proposition de Trump de faire du Canada le 51e État
- lostfield
- 16 avr.
- 3 min de lecture

Des campagnes d'influence locales, étrangères et automatisées sont en cours
En tant qu'entreprise canadienne fière, 996 Advisors suit de près la conversation sociale entourant les déclarations de Trump sur la possibilité que le Canada devienne le 51e État des États-Unis.
Dans le monde hors ligne, la réaction des Canadiens a été farouchement opposée.
Mais en ligne, et sur X/Twitter en particulier, nous observons un mélange différent, avec des premières preuves indiquant trois types d'acteurs : de vrais Canadiens, des influenceurs américains et des bots s'affrontent, cherchant à influencer les perceptions des Canadiens.
Nos principales conclusions sont :
Il existe un véritable soutien canadien pour l'agenda pro-51e État, particulièrement en Alberta, et ce mouvement a le potentiel de gagner du terrain.
Les Canadiens doivent rester vigilants face aux faux comptes aux motivations inconnues qui tentent de les influencer.
Questions et thèmes importants
Notre objectif principal est d'examiner qui, au Canada, utilise les réseaux sociaux pour promouvoir l'agenda pro-51e État et dans quelle mesure ils parviennent à influencer l'opinion publique canadienne. De plus, nous explorerons les thèmes et les raisons qui résonnent avec les Canadiens pour ou contre cette proposition.
Cet article marque le début d'une série, tant que le sujet reste pertinent. Pour notre première exploration, nous plongeons profondément dans la conversation canadienne sur X (anciennement Twitter) du 17 novembre 2024 au 18 février 2025, où se concentre la plus grande part de la conversation sociale.
Aperçus de X/Twitter
Trois thèmes dominent le discours sur X :

Choc : Les deux tiers des publications sur X par des Canadiens réagissent simplement à l'idée, soit en accueillant le concept, soit en s'y opposant fermement. Ces publications ne précisent pas pourquoi ils ont adopté cette position.
Commerce : Plus de 90 % des publications dans ce thème suggèrent que la volonté de Trump de faire du Canada le 51e État vise à éviter un désastre économique lié à ses tarifs douaniers. À l'inverse, de nombreuses publications canadiennes perçoivent cela comme une coercition économique, avec une augmentation des appels à acheter des produits fabriqués au Canada.
Militaire et impôts : Le groupe pro-51e État met en avant des impôts plus bas et une protection militaire renforcée comme principales raisons de rejoindre les États-Unis. Mentionnés initialement par Trump, ces concepts résonnent avec les défenseurs du 51e État, qui amplifient ces messages.
Ce que vous devez savoir
Sentiment général : Les Canadiens rejettent largement l'idée de devenir le 51e État, mais un groupe promeut activement cette idée comme bénéfique. Il s'agit de vrais Canadiens qui soutiennent avec enthousiasme la proposition de Trump, utilisant X pour diffuser leur message. Certains de ces utilisateurs sont des séparatistes albertains, antérieurs aux commentaires de Trump sur le « 51e État ».

Influenceurs clés : Les médias de droite, les politiciens conservateurs et les voix anti-gouvernementales alimentent la conversation. Les influenceurs américains amplifient le message de Trump, et leur portée est si importante qu'elle génère un engagement significatif sur X au Canada. Il existe également des preuves de comptes fantoches et/ou de fermes de bots s'activant spécifiquement sur ce sujet, en positionnant le 51e État sous Trump comme la solution à la corruption gouvernementale au Canada.
Prudence : Les entreprises doivent aborder ce sujet hautement polarisé et en rapide évolution avec prudence, car il est difficile d'évaluer sa trajectoire de risque. Le fort sentiment des utilisateurs de X canadiens et américains signifie que prendre position publiquement pour ou contre pourrait être bien accueilli par certains publics, mais provoquer un retour de bâton de la part d'autres. Étudier les sentiments de vos parties prenantes les plus importantes devrait être la première étape vers une stratégie de réponse.
Surveillance : Une campagne de boycott « Made in Canada/États-Unis » est déjà en cours, mais elle reste relativement discrète sur X à ce jour, avec moins de 500 publications. Suivre sa progression en termes de dynamisme et d'exposition pour votre industrie et votre marque est crucial pour identifier les signaux de risque réputationnel. Nous explorerons cette campagne sur d'autres canaux et ferons un rapport.
Restez à l'écoute pour plus d'informations alors que nous continuons à explorer cette conversation en évolution.
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